Haiti, L’ Etoile du Matin
Une révolution dans le ciel,
Oh, Haïti, le cri du rebelle,
Qui osa rêver, qui osa combattre
Pour que ces esclaves revendiquent leur droit.
À Ève et Adam de la race noire,
Tu as donné le fruit, l’étreinte sacrée,
Fruit de la connaissance et de la vie, libre arbitre pour désobéir,
Révolter, pécher sans remords et choisir leur chemin.
Tu les as rendus conscients de leur nudité,
Conscients d’être esclaves, avec des âmes à réveiller.
De toi, ils ont connu le droit de choisir,
De mourir ou d’endurer la douleur,
Mais de mourir et de souffrir en hommes libres.
Après avoir vaincu la puissante armée de ces dieux,
Brûler leur paradis au cri de “vivre libre ou mourir”,
Rebelle, refusant de te courber,
D’une lumière foudroyante, tu as arraché ta liberté,
Mais du ciel de la prospérité, ils t’ont chassé.
Envoyé au Tartare, abîme profond de condamnation,
Dans l’enfer de la civilisation.
Dimension où les anges déchus demeurent
Emprisonnés dans la misère, enfer perpétuel.
Une vie de tourments, de chaos et de ténèbres,
Chanson de souffrance, murmure de peine mais sans regrets.
Encore, sur ton palmier demeure ce bonnet phrygien,
Visage rouge, six cornes, yeux perçants.
Symbole de liberté sur ton drapeau,
Embrasse enfin ta vérité, ô Haïti brillant,
Étoile du matin, porteur de lumière.
Libérateur de l’esclave humain que tu es,
Réveille-toi, guide-nous tous, on t’attend.
Mirval